Ola je vous dis et que la force soit avec vous :)
-
Maintenant que je suis en forme, je peux écrire sur qui je suis et ce que je veux dans la vie ^^
Je m'appelle donc Léa, Manuel étant mon pronom masculin et que j'utilise dans la vie de tous les jours ^^ j'ai découvert ma transidentité voici 20 ans plus ou moins 1 année quand j'ai commencé à porter les fringues de ma chère mère. Evidemment à l'époque j'ai pas mis ces mots là, c'était plus de l'ordre du pulsionnel que de la conscience pure. Malgré tout cela a perduré un petit jusqu'à me faire prendre par ma chère mère. Bizarrement c'est pas aller plus loin et j'ai arrêté de lui piquer ses fringues. A posteriori, ce fut une grave erreur, car ce faisant, j'ai mis mon mal être dans un trou que j'ai recouvert de ciment et il est rien de plus mauvais que de refouler ce que l'on est intérieurement. Je pense d'ailleurs que cela a eu des conséquences sur ma vie et notamment à l'école où j'étais une personne timide, solitaire et ayant des difficultés. malgré tout cela j’ai fait mon chemin, j'ai eu mon bac, eu mon bts de compta et j'ai construit ma petite vie. j'ai eu une chérie pdt 4 ans, j'ai failli être papa mais elle a avorté car ni elle ni moi pour des raisons différentes ne voulions avoir un enfant. elle car elle n'était pas mûre et moi car je ne pouvais assumer financièrement un enfant.
Pour en revenir à la transidentité, début 2014, je n'arrivais plus à supporter cette différence entre le moi intérieur, profondément féminin et le moi extérieur, très masculin pour le coup. J'ai donc pris rdv avec une psychologue avec qui le contact est très bien passé. Je me suis livrée comme jamais, j'ai parlé de mes sentiments, de mon passé, de mon dégoût des hommes et de mon intense frustration quand je vais faire les boutiques avec mes amies. J'ai fait une gros travail d'acceptation de moi même car il est bien difficile de s'accepter différente et encore plus de l'assumer. Casser le ciment que j'avais mis dans le trou fut une tâche émotionnellement assez intense. A la fin de cette même année 2014, j'étais lancée plein gaz vers la transition ayant pris rdv avec "l'équipe" du CHU de bordeaux pour débuter le suivi psychiatrique sauf que manque de chance, ma santé m'a joué un vilain tour. Un mélanome de la peau s'est déclaré fin 2014 et m'a obligé à mettre de côté mon très fort désir de vivre au féminin. 4 opérations 18 mois de traitement et pas mal de rdv en suivant, je pensais être tranquille et avancer enfin vers le moi intérieur mais patatra, me voilà rattrapée par une petite lésion au cerveau qui m'oblige à replonger dans les traitements et le rdv réguliers. Malgré tout ça, j'ai la foi, je sais que cette merde va disparaître et que je vais à nouveau être tranquille et j'espère que ce sera cette fois définitif. La maladie m'a mis face à moi même et à ce que je voulais pour le futur, je me suis battue et je continue de me battre, la vie est précieuse et fragile et elle est faîtes pour être vécue tel que l'on est. Pour moi à terme ce sera au féminin. La maladie fut un également un révélateur, j'ai refusé de me laisser enfermer dans la condition de malade bien aidée il faut le dire par ma grande tolérance au traitement et à son efficacité. Je refuse de me plaindre, je refuse de déprimer même si j'ai quelques coup de moins bien parfois, j'ai la positive attitude, la détermination, la joie de vivre et énormément de soutient dans tous les sens du terme de la part de ma famille mais surtout de la part de mes amies. Le fait d'être reconnue comme une femme est pour moi la façon pour moi d'être complète, heureuse, en phase avec ce que je suis tout simplement ^^ je regrette pas mon parcours, je ne hais pas ma vie au contraire, juste l'envie de me sentir complète sans jamais rien renier de que j'ai fais et de ce que je suis actuellement ^^ Voilà en espérant que vous comprenez un peu plus ma démarche et mon état d'esprit ^^ je suis ouverte à toutes les questionsBisous
Léa ^^ -
Vous faites malheureusement partie des beta testeurs pour les quelques semaines à venir
En espérant que cela aide la communauté.