Un poisson dans son bocal
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Bonjour @Tg-goldfish
Il y a 3 ans j'étais dans la même situation que toi. J'ai annoncé ça à ma femme en y allant doucement et en lui expliquant certains éléments de ma personnalité. Ça lui a permis de faire le lien entre la personne qu'elle connaît depuis 20 ans et celle qu'elle découvre. C'est passé par beaucoup de discutions et pour le moment c'est positif.
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Je suis d'accord avec Nathalie, en douceur.
Je l'ai toujours annoncé aux relations que j'ai eu mais il n'y as jamais eu le facteur Famille/Enfants.
- Déjà, cela va de soi tu va dire, mais pas dans un moment speed, plutôt a un moment ou vous aller être tout les deux et sans être dérangés- Tu peux préparer un peu le terrain pour plus tard, dire "J'aurais un truc a te raconter" plus léger que "j'ai un truc a te dire" qui peut paraitre plus grave
- A chaque fois que je me suis lancée, je le décris comme un délire, un truc, quelque chose en moi (ou tout autre synonyme).
- Je n'hésite pas a dire que mon travestissement n'est pas considéré comme étant "normal" mais j'enchaine a dire qu'au final il est beaucoup plus normal qu'on ne le pense et j'explique rationnellement en quoi.
- J'hésite pas a détruire le concept de travestisme = sexuel qui est bien entendu pour nous totalement faux mais qui selon les personnes peut-être encore préjugé.
Voila quelques trucs, mais attention. Cela reflète un peu plus ma propre expérience. Prend pas les choses au premier degré et adapte les si certaines de plaisent
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Est-ce que tu avais donné des signes avant ? Mis à part mon support inébranlable à son féminisme poussé et que je m'éloigne beaucoup de l'archétype du mâle viril [(aspect physique : je mesure 1m78 pour 61 kg, cheveux mi-longs); (comportement : pas un modèle de virilité, j'ai pris un congé parental pour m'occuper des enfants, je m'occupe beaucoup plus d'eux qu'elle, je fais le ménage, la cuisine mais bon, ça ne veut rien dire, c'est un partage équitable des tâches de nos jours)].
Bref, pas certaine d'avoir donné le moindre signe sur mon besoin de transitionner. J'ai peur de l'effet surprise avec une réaction du genre :" d'où tu sors cette lubie ?"
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Je vais peut-être attendre qu'elle finisse son agrégation dans 3 semaines alors
Elle va assez mal en ce moment (épisodes dépressifs depuis 4 ans, là on atteints des sommets, ça me rend triste pour elle), j'ai peur de l'achever avec cette nouvelle.
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@Tg-goldfish, non, je n'avais pas préparé. Mais d'un autre côté je n'ai jamais chercher à paraître plus viril que je ne le suis vraiment.
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Oui je comprends, pareil pour moi, je ne cherche pas à être plus viril que je ne suis réellement. Bon après j'ai perdue 17 kg en 4 mois, mes cheveux poussent, il ya peut-être 2-3 signes
Après y aller en douceur je ne sais pas trop comment faire. Mon problème concerne vraiment mon corps (pilosité, muscles...) plus que l'habillement. Là j'ai vraiment besoin de faire disparaitre poils, barbe, muscles...
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Le temps est notre meilleur allié. Même si il faut sacrifier encore un peu ce qui est le plus précieux : vivre au grand jour.
On envisage quelquefois le coming out comme un basculement brutal. C'est une épreuve. On prend son courage, on parle enfin, et tout change. Ou on rate et c'est la catastrophe.
Mais en vérité, le coming out n'est pas important. Le plus important c'est la transition. La transition, avec ou sans hormones, prend du temps. Il s'agit de progressivement s'autoriser à vivre en accord avec son ressenti. Ca prend souvent une année, ou plus. Nos proches assistent à cette transition et le coming out devient beaucoup moins crucial.
Pendant la transition, ceux qui nous aiment comprennent ce qui se passe. Les autres nous manqueront peut-être mais comment vivre avec ceux qui ne nous comprennent pas ?
Le coming out n'est qu'une étape de la transition.Il n'est même pas obligatoire. Mes enfants ont accepté mes transformations sans même que je leur annonce. Ça c'est fait progressivement. Ça continu encore après plus de 3 ans.
Se focaliser sur le coming out c'est conditionner sa transition à une épreuve qu'on imagine insurmontable. C'est la meilleure façon de ne pas avancer. @Tg-goldfish , commence à accepter l'idée qu'une transition sans coming out est possible. Alors les choses se feront d'elles-même, progressivement.
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Expérience personnelle à ne pas reproduire. Je n'ai pas fait de coming out de mon fait (en fait si, à deux à mes collègues de travail sur les cinq de l'équipe). Comment? Les signes de féminisation ont amené ma famille à me demander chacun avec ses mots ce qui se passait. Puis un jour, je suis venue au féminin au travail. Il y a eu une discussion de cinq minutes avec mes collègues qui tous connaissent des Transfrau et puis le travail à continuer. Personne même le chef de service ne m'a jamais posé de question, je continue de travailler directement avec des dizaines de collègues au féminin sur un site d'environ 5000 personnes. Tout le monde sait pour ma transition, les voisins (certains m'ont dit qu'ils se travestissaient), les commerçants, le collège, le lycée, ben rien... Je vis ma vie.
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Wouah, on peut dire que tu sais trouver les mots pour remonter le moral
Je vois les choses exactement comme ça, transition sans forcément avertir mes proches ou mes enfants. Mais pour le lancer, me sentir bien dans ma tête, il faut que j'arrive à dire en douceur à ma femme que ça ne va pas du tout, qu'il faut que j'opère des changements, et là je ne sais comment faire les choses. Il me faut juste cette étincelle pour démarrer.
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Je ne pense pas être prête pour ça. Je crois que j'ai besoin d'y aller plus en douceur. Mais j'admire ton courage et ta force.