Voir le mondre autrement ? Pour qu'il soit "autrement"
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Je viens de tomber (sans me faire mal rassurez vous) sur une étude qui interpelle . . notre façon de voir les autres serait révélatrice de notre propre personnalité . .
Deux pensées qui résument assez bien l'article :
We do not see the world as it is, we see the world as we are. —The Talmud (Nous ne voyons pas le monde tel qu'il est, nous le voyons tel que nous sommes)
We are what we think. All that we are arises with our thoughts. With our thoughts, we make our world. —The Buddha (Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes naît de nos pensées. Avec nos pensées, nous créons notre monde)
Dit ainsi, et par exemple, si nous voyons de la violence autour de nous, c'est qu'il y a de la violence en nous, et cette pensée nous fait construire le monde qui nous entoure à cette image . .
Ou dit autrement, le monde qui nous entoure serait la conséquence de ce que nous sommes au fond de nos mêmes . . et à l'image de nos propres qualités, mais aussi de nos propres défauts . . .
Cette pensée (attribuée à JC et supposée issue des Saintes Ecritures, que j'ai déjà citée dans un autre post) pourrait aussi expliquer les persécutions des premiers cathos . . et la personnalité de certains de leurs descendants qui la rappellent parfois de nos jours : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï le premier. Si vous étiez du monde le monde aimerait ce qui est à lui. Mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela, le monde vous hait »
Perso j'ai du mal à croire que JC ait lancé une telle "malédiction" à ses disciples . . car exprimé ainsi ce serait bien une malédiction . . .
A titre perso j'ai découvert un jour qu'il y avait de la "méfiance chronique" au fond de moi (et aussi que selon Gandhi la méfiance était un signe de faiblesse . . au fond il a bien raison, la méfiance résulte de la peur . . ). Je me suis ainsi mise à me travailler dans un sens plus positiviste, et apres une longue suite d'évolutions, ma réponse à l'objet de l'étude serait sans doute aujourd'hui la suivante : toute chose (ou personne) contient toujours du pire et du meilleur, si on ne voit que du pire c'est certainement parce qu'on a mal cherché . .
D'ou aussi l'une de mes définitions préférées sur l'amitié "les vrais zamis ce sont des personnes que l'on connait bien, et que l'on aime . . . quand même" . . si vos zamis n'ont pas au moins quelques menus défauts, méfiez vous . .
Sans doute à méditer dans notre petit monde ou tant se plaignent de se sentir rejeté-e-s . . ou persécuté-e-s
Plus nous aurons peur de ce monde qui nous environne et plus il nous fera peur . . . et plus nous lui ferons peur aussi . .
Bizatoustes
https://digitalcommons.unl.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1081&context=managementfacpub -
Quelques extraits des conclusions de l’étude en lien, et leurs traductions
Discussion générale
Les résultats des études présentées ici indiquent que la façon dont nous percevons les autres dans notre environnement social est très révélatrice de notre personnalité. Premièrement, ces études démontrent clairement que les effets de perception représentent plus que la simple projection de l'image de soi d'un individu sur autrui. Par exemple, dans aucune des trois études, l'extraversion auto-évaluée n'a montré de lien statistiquement significatif avec la perception d'autrui comme extraverti, malgré le fait que l'extraversion auto-évaluée était régulièrement associée à la perception d'autrui comme possédant diverses autres caractéristiques positives. De même, l'agréabilité auto-évaluée était associée au fait de percevoir les autres comme plus agréables, mais aussi comme possédant de nombreuses autres caractéristiques positives.
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Comme le montre le tableau 4, il existe diverses relations entre la perception des autres et leurs caractéristiques dispositionnelles. Premièrement, les personnes qui percevaient les autres de manière plus positive avaient tendance à déclarer des niveaux plus élevés d'extraversion, de conscience professionnelle, de stabilité émotionnelle, d'ouverture d'esprit et surtout d'agréabilité. De plus, les perceptions positives des autres étaient corrélées à la façon dont les évaluateurs étaient jugés par les autres. Les personnes qui percevaient les autres de manière plus positive avaient tendance à être jugées par les autres comme significativement plus agréables, consciencieuses et émotionnellement plus positives.
Tableau.
Les personnes qui percevaient les autres positivement avaient tendance à déclarer un plus grand sentiment d'appartenance à leurs pairs du même âge, une plus grande satisfaction de vie, une dépression moins importante et des scores ACT plus élevés. Avoir une perception positive des autres était également associé à une diminution du désir d'exercer un pouvoir sur les autres, à une moindre peur d'être en position de pouvoir, à un sentiment moins acceptable d'abus de pouvoir et à une orientation sociale dominante (c'est-à-dire la croyance en la supériorité de certains groupes sur d'autres).
Enfin, avoir une perception positive des autres était également associé à des expériences organisationnelles nettement meilleures. Les personnes qui s'identifiaient à leur organisation et se déclaraient satisfaites et occupaient un poste important au sein de celle-ci étaient nettement plus susceptibles de décrire les membres de leur organisation comme possédant des traits positifs (tous les |r| compris entre 0,24 et 0,32). Comme dans l'étude 2, évaluer les autres positivement était également associé à une plus grande sympathie de la part des autres au sein de l'organisation (r = 0
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La question suivante que nous avons explorée était la corrélation entre les perceptions d'autrui et les caractéristiques dispositionnelles. Ceci est important car, dans de nombreux cadres, nos perceptions d'autrui sont considérées comme une cause importante de notre comportement (par exemple, Dodge et Crick, 1990 ; Kelly, 1963 ; Reis, 2008). Dans chaque étude, nous avons constaté des relations régulières entre les traits de personnalité et les perceptions d'autrui. Les personnes qui percevaient positivement les autres ont déclaré une plus grande agréabilité (en particulier les aspects associés à la convivialité et à une faible hostilité), une plus grande satisfaction de vie, et une plus faible adhésion aux mesures des troubles de la personnalité, de la dépression et des attitudes antisociales.