Quelques extraits des conclusions de l’étude en lien, et leurs traductions
Discussion générale
Les résultats des études présentées ici indiquent que la façon dont nous percevons les autres dans notre environnement social est très révélatrice de notre personnalité. Premièrement, ces études démontrent clairement que les effets de perception représentent plus que la simple projection de l'image de soi d'un individu sur autrui. Par exemple, dans aucune des trois études, l'extraversion auto-évaluée n'a montré de lien statistiquement significatif avec la perception d'autrui comme extraverti, malgré le fait que l'extraversion auto-évaluée était régulièrement associée à la perception d'autrui comme possédant diverses autres caractéristiques positives. De même, l'agréabilité auto-évaluée était associée au fait de percevoir les autres comme plus agréables, mais aussi comme possédant de nombreuses autres caractéristiques positives.
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Comme le montre le tableau 4, il existe diverses relations entre la perception des autres et leurs caractéristiques dispositionnelles. Premièrement, les personnes qui percevaient les autres de manière plus positive avaient tendance à déclarer des niveaux plus élevés d'extraversion, de conscience professionnelle, de stabilité émotionnelle, d'ouverture d'esprit et surtout d'agréabilité. De plus, les perceptions positives des autres étaient corrélées à la façon dont les évaluateurs étaient jugés par les autres. Les personnes qui percevaient les autres de manière plus positive avaient tendance à être jugées par les autres comme significativement plus agréables, consciencieuses et émotionnellement plus positives.
Tableau.
Les personnes qui percevaient les autres positivement avaient tendance à déclarer un plus grand sentiment d'appartenance à leurs pairs du même âge, une plus grande satisfaction de vie, une dépression moins importante et des scores ACT plus élevés. Avoir une perception positive des autres était également associé à une diminution du désir d'exercer un pouvoir sur les autres, à une moindre peur d'être en position de pouvoir, à un sentiment moins acceptable d'abus de pouvoir et à une orientation sociale dominante (c'est-à-dire la croyance en la supériorité de certains groupes sur d'autres).
Enfin, avoir une perception positive des autres était également associé à des expériences organisationnelles nettement meilleures. Les personnes qui s'identifiaient à leur organisation et se déclaraient satisfaites et occupaient un poste important au sein de celle-ci étaient nettement plus susceptibles de décrire les membres de leur organisation comme possédant des traits positifs (tous les |r| compris entre 0,24 et 0,32). Comme dans l'étude 2, évaluer les autres positivement était également associé à une plus grande sympathie de la part des autres au sein de l'organisation (r = 0
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La question suivante que nous avons explorée était la corrélation entre les perceptions d'autrui et les caractéristiques dispositionnelles. Ceci est important car, dans de nombreux cadres, nos perceptions d'autrui sont considérées comme une cause importante de notre comportement (par exemple, Dodge et Crick, 1990 ; Kelly, 1963 ; Reis, 2008). Dans chaque étude, nous avons constaté des relations régulières entre les traits de personnalité et les perceptions d'autrui. Les personnes qui percevaient positivement les autres ont déclaré une plus grande agréabilité (en particulier les aspects associés à la convivialité et à une faible hostilité), une plus grande satisfaction de vie, et une plus faible adhésion aux mesures des troubles de la personnalité, de la dépression et des attitudes antisociales.