La dysphorie de genre est souvent appréhendée sous l'angle du rapport au corps. Cet article invite à considérer également la dépersonnalisation et la déréalisation comme des symptômes fréquents de la dysphorie, susceptibles d'éclairer son (auto-)diagnostic. Ce fil Twitter liste aussi un certain nombre de manifestations concrètes de cette distance à soi et au monde. Lectures utiles il me semble pour les personnes en questionnement.
Meilleurs messages postés par Mélusine
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Dysphorie de genre et dépersonnalisation/déréalisation
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Documentaire : le sexe de mon identité
Bonjour,
Un documentaire diffusé par France 3 en 2012, qui donne la parole aux principaux-ales intéressé-e-s et permet aussi de découvrir la SOFECT (grettis à Lyon) de l'intérieur, dont un psychiatre particulièrement représentatif du psychanalisme fumeux. C'est également une fenêtre sur l'histoire de la condition des personnes trans en France, car la législation a bien changé en quelques années, les études de genre sont mieux connues et certain-e-s interviewés avaient une cinquantaine d'années à l'époque. Le documentaire et la parole de l'un des interviewés au moins illustrent bien d'une part la difficulté (voire l'impossibilité) pour les médecins de formuler un diagnostic à partir du moment où l'identité ressentie est subjective et la transidentité dépathologisée, et d'autre part l'obligation qui est faite aux "patients" de se conformer aux attentes et préjugés binaires et hétéronormés des médecins pour accéder aux traitements souhaités.
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Pourquoi il faut arrêter de dire aux femmes qu’il est dangereux de voyager seule
Mon amie m'a toujours répété que jamais elle n'oserait randonner (ou que ce soit) ou voyager seule (à l'étranger), par crainte d'être violentée. Cet article me paraît intéressant sur le sujet. Le passage suivant, où "l'intersection(nalité)" (ici, le privilège occidental cumulé à la transgression des normes de genre) apparaît pour une fois comme un privilège, m'interpelle :
"La voyageuse solitaire, notamment si elle est blanche, occupe une position privilégiée par rapport aux femmes et aux hommes du pays où elle voyage. Une sorte de troisième sexe, qui bénéficie des avantages des deux premiers. On lui autorise plus de choses, la pression sociale s’amoindrit : foutu pour foutu, c’est une excentrique, une marginale, souvent une célibataire sans enfants – alors on lui passe plus de choses.
Lorsque je voyage seule, j’ai l’impression que la signification sociale de mon corps – et du genre qui y est associé – opère une sorte de mutation : j’ai plus de droits que lorsqu’un homme m’accompagne. Ainsi, même dans les cercles les plus traditionnels, il m’est socialement permis de parler avec un groupe d’hommes, de prendre le thé avec eux, tout en partageant parallèlement l’intimité des femmes. La réciproque n’est pas vraie pour un voyageur masculin : les lieux féminins non mixtes lui seront toujours fermés."
Je me rappelle toutefois d'une anthropologue ayant fait sa thèse au Yemen qui expliquait que le choix de mener une enquête ethnographique parmi les hommes fermait l'accès aux lieux féminins et réciproquement.
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Trouver un prénom épicène
Les listes de prénoms épicènes disponibles sur le Web sont souvent brèves ou contiennent peu de prénoms "français". Pour tenter d'y remédier, j'ai créé un petit site : https://prenom-epicene.fr/. Il intéressera peut-être les personnes non-binaires notamment. (Merci à Flo' pour ses tests.)
Quelques évolutions remarquables :
https://prenom-epicene.fr/p-_P...
https://prenom-epicene.fr/p-CA...
Derniers messages publiés par Mélusine
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RE: Trouver un prénom épicène
@Clem a dit :
J'ai été étonnée de ne pas trouver Camille dans la liste en faisant ma recherche. Puis j'ai changé la fourchette de pourcentage de femmes. Il s'avère que Camille est donné à 86% à des femmes.
C'est justement le prénom que j'utilise avec les médecins. C'était un prénom majoritairement masculin au début du XXe siècle, puis qui s'est "féminisé" en devenant populaire depuis les années 1980.
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RE: Trouver un prénom épicène
Les occurrences sont aussi très liées à la période considérée. Les prénoms tels que Claude ou Dominique, très populaires dans les années 1950, ont quasiment disparu depuis. Comme le filtre par défaut porte sur les naissances des années 1980-2018, ces prénoms désuets n'apparaissent pas sur la page d'accueil. Le formulaire est là pour permettre à l'internaute d'analyser la base en paramétrant les filtres.
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Trouver un prénom épicène
Les listes de prénoms épicènes disponibles sur le Web sont souvent brèves ou contiennent peu de prénoms "français". Pour tenter d'y remédier, j'ai créé un petit site : https://prenom-epicene.fr/. Il intéressera peut-être les personnes non-binaires notamment. (Merci à Flo' pour ses tests.)
Quelques évolutions remarquables :
https://prenom-epicene.fr/p-_P...
https://prenom-epicene.fr/p-CA...
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Ressources pour les conjointes de femmes trans
Si le Web contient désormais de nombreuses ressources à destination des personnes trans (chaines YouTube, sites web, blogs, wikis, forums, associations, etc.), leurs conjoint-e-s qui doivent affronter une révélation surprenante et une transition susceptibles de remettre en cause leur couple n'ont pas grand chose à se mettre sous la dent, que ce soit sur le Web anglophone ou, pire encore, francophone. Je recense ici quelques ressources, n'hésitez pas à en suggérer d'autres.
L'association Contact ne semble pas très familière de cette situation (sous réserve).
Un article d'Antoinette Cavit, When Your Spouse Comes Out Trans
Les blogs de deux conjointes : https://www.amandajetteknox.com/ et https://tisfortrans.blog/
Le forum reddit dédié (qu'Antoinette Cavit semble déconseiller) : https://www.reddit.com/r/mypartneristrans/
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Reportage : la transidentité [Un pavé dans la mare]
Un reportage auprès de personnes trans réalisé par une youtubeuse, appréciable par sa longueur, le nombre et la diversité des personnes interrogées. Je recommande +++
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RE: Comment cela se passe dans votre couple ? L'identité T vous freine t'elle pour être en couple ?
Un article plus étoffé que celui du Monde et a priori bienveillant.
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Documentaire : le sexe de mon identité
Bonjour,
Un documentaire diffusé par France 3 en 2012, qui donne la parole aux principaux-ales intéressé-e-s et permet aussi de découvrir la SOFECT (grettis à Lyon) de l'intérieur, dont un psychiatre particulièrement représentatif du psychanalisme fumeux. C'est également une fenêtre sur l'histoire de la condition des personnes trans en France, car la législation a bien changé en quelques années, les études de genre sont mieux connues et certain-e-s interviewés avaient une cinquantaine d'années à l'époque. Le documentaire et la parole de l'un des interviewés au moins illustrent bien d'une part la difficulté (voire l'impossibilité) pour les médecins de formuler un diagnostic à partir du moment où l'identité ressentie est subjective et la transidentité dépathologisée, et d'autre part l'obligation qui est faite aux "patients" de se conformer aux attentes et préjugés binaires et hétéronormés des médecins pour accéder aux traitements souhaités.
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Documentaire : dans la tête des personnes trans
Un documentaire suisse plutôt réussi sur la transphobie puis les parcours de transition et la remise en cause des normes de genre. Malgré un ou deux raccourcis, il évite le sensationnalisme et le misérabilisme de nombreuses émissions consacrées aux personnes trans. Je recommande.
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Pourquoi il faut arrêter de dire aux femmes qu’il est dangereux de voyager seule
Mon amie m'a toujours répété que jamais elle n'oserait randonner (ou que ce soit) ou voyager seule (à l'étranger), par crainte d'être violentée. Cet article me paraît intéressant sur le sujet. Le passage suivant, où "l'intersection(nalité)" (ici, le privilège occidental cumulé à la transgression des normes de genre) apparaît pour une fois comme un privilège, m'interpelle :
"La voyageuse solitaire, notamment si elle est blanche, occupe une position privilégiée par rapport aux femmes et aux hommes du pays où elle voyage. Une sorte de troisième sexe, qui bénéficie des avantages des deux premiers. On lui autorise plus de choses, la pression sociale s’amoindrit : foutu pour foutu, c’est une excentrique, une marginale, souvent une célibataire sans enfants – alors on lui passe plus de choses.
Lorsque je voyage seule, j’ai l’impression que la signification sociale de mon corps – et du genre qui y est associé – opère une sorte de mutation : j’ai plus de droits que lorsqu’un homme m’accompagne. Ainsi, même dans les cercles les plus traditionnels, il m’est socialement permis de parler avec un groupe d’hommes, de prendre le thé avec eux, tout en partageant parallèlement l’intimité des femmes. La réciproque n’est pas vraie pour un voyageur masculin : les lieux féminins non mixtes lui seront toujours fermés."
Je me rappelle toutefois d'une anthropologue ayant fait sa thèse au Yemen qui expliquait que le choix de mener une enquête ethnographique parmi les hommes fermait l'accès aux lieux féminins et réciproquement.