Comment gérer le quotidien après un coming out ?
-
Après votre coming out (amis, famille ...), est-ce que vous vous présentez systématiquement avec votre identité trans, ou vous alternez ?
Cette question peut sembler insensée pour une personne qui est sûre d'elle et de son identité. Mais pour ma part, j'ai peur de gêner et d'être lourd(e), alors j'alterne. Je pense qu'au fond de mois, j'ai la hantise que mes connaissances perdent leur spontanéité et de perdre petit à petit le fil des relations (même si elles m'assurent que mon changement ne change rien dans notre relation).
-
Je traverse cette période en ce moment. Bien plus dure que prévue pour moi ...
J'ai informé mes proches au mois de janvier. Depuis j'ai vu mon frère et ma belle-soeur trois fois au féminin. Ils acceptent très bien, on va même à l'extérieur ensemble. Donc je ne compte pas alterner. Il me semble qu'ils doivent prendre l'habitude d'accepter Claire et d'oublier mon moi masculin. Evidemment, je procède ainsi car cela se passe bien. Et dans la négative ? je ne sais pas comment je ferais.
Etonnamment, c'est pour moi que c'est compliqué. En fait, bien que motivée à les rencontrer en tant que Claire, le fait d'avoir mon frère en face de moi me rappelle tous les comportements réflexes de notre famille. C'est un peu comme une personne qui retourne dans sa région d'origine et reprend son accent local sans s'en rendre compte.
Je n'adopte pas pour autant un comportement masculin en leur présence (heureusement !) mais je sens mon accent local revenir en moi et je suis donc obligée de me surveiller. Cela signifie qu'en quelques moments, face à mon frère, cohabitent mes deux identités. C'est très désagréable.
Je continue ce week-end en recevant mes parents en Claire. A suivre donc. -
Tout dépend de la définition de "identité trans". Mon identité trans par exemple, c'est que la jauge féminin-masculin n'est jamais au même endroit (et n'est jamais à 100% d'un côté ou de l'autre). Mon identité trans n'est donc pas nécessairement quelque chose de visuel. J'ai parlé de ma transidentité à ma soeur par exemple, et je lui ai montré des photos de moi au féminin, mais je ne prévois pas spécifiquement de la voir au féminin. Si l'occasion se présente naturellement, alors tant mieux, mais l'homme n'est pour moi pas une façade, ou en tout cas pas tous les jours.
Voilà, juste mon grain de sel pour inclure d'autres notions de transidentité que la transition totale
-
Pour ma part, ma vie d'homme reste d'actualité malgré que tout mon entourage proche soit au courant. je change de garde robe mais de façon progressive et je suis plus dans l'androgyne que dans le féminin. Aucune de mes relations n'a changé, j'aurais même tendance à dire que mes relations se sont améliorées. j'ai plus de barrières, je peux être moi même, même en étant fringuée en mec. Et on me comprends mieux, j'ai tjrs été moi mais parfois certaines de mes réactions ne collaient pas au personnage. Et je pense que le fait de le dire avant tout changement important va m'aider grandement à réaliser une transition apaisée et surtout bien entourée ^^
-
Pour ma part, comme j’ai commencé très tôt, déjà je n’ai jamais fait de coming out, puisque du coté familiales et amis(e) tout le monde était déjà au courant de ma situation et me voyait très souvent en mode fille.
Concernant le voisinage, lors de mon emménagement dans mon appartement, j’ai donné d’office le pli aux voisins ! Ouais.. sur le moment ça choque, mais rassurez vous, au fil du temps les gens s’habituent, et je peux même vous dire, que je m’entend très bien avec mes voisins depuis (voir affinité).
Coté boulot, je bosse le plus souvent en mode androgyne, voir aussi en mode fille selon les circonstances, et cela dans un environnent essentiellement féminin.
Pour résumer, j’ai gagné des amies, des collègues, et des voisins.
Moi j’appelle ça : Plus belle la vie.
La bonne étoile me diriez-vous ? Oui surement ! -
@loan je crois effectivement que plus on commence tôt moins on se pose cette question. Je me rends bien compte que petit à petit les gens s'habituent. Mais en commencant à 40 piges, il y a toute une personnalité à refaire.