https://www.youtube.com/watch?v=P2VayUWrM-4
Sympa ce sujet. Une petite chanson pour illustrer. Et pour info, stereophonics est en concert en janvier... et j'y serai.
Je sors de ma coquille. Je ne voulais plus poster grand chose... mais je suis toujours là (aux heures tardives) et je vous lis car je vous aime bien.
La remarque de Nathalie me semble en effet pertinente. C'est pas parce que l'on est enfant que les mots sont plus difficiles à trouver. Ce peut être aussi compliqué pour les adultes.
Mon père m'a demandé un jour si j'étais attiré par les garçons. Je lui ai demandé ce que ça changerait pour lui ? Il m'a répondu "rien".
Mon père était de la vieille école, il avait élevé un fils qui mettait les robes de sa sœur, un père qui disait "tu vas pas sortir comme ça... ". Depuis le début il prenait ça pour de l'homosexualité.
Il a été rassuré que je lui ai présenté mon premier copain. C'était un "garçon gentil" "et "il a l'air sérieux". Le SIDA était une maladie d'homo, ne l'oublions pas... Il a été malheureux pour moi quand Christophe est parti. Quand je lui ai présenté Guillemette, il a rien compris... C'est à ce moment que ça allait plus trop dans sa tête.
Je n'ai pas eu le temps de trop en parler avec lui. Il est mort quelques temps après. Je me souviens avoir été amusé quand il m'a demandé "mais c'est ta copine, copine ?"
Ma mère était déjà partie à l'épopée "Christophe", tant mieux je n'ai pas assisté à une crise.
Il a été merveilleux. Il n'y avait pas d'associations et je doute qu'il ait été intéressé. Ma mère, quant à elle, aurait surement incendié les locaux...
Elle n'a jamais su, peut être s'en est elle doutée. Je me suis senti un temps coupable de son départ. C'était chaud parfois à la maison avec mes "lubies". Elle s'en prenait à mon père parce qu'il calmait le jeu. Elle ne voulait pas regarder la réalité en face. La réalité c'est qu'elle a toujours vécu sa vie comme une plume au vent. Et quelque part elle m'a légué ça. On est responsable de ses actes, pas de ceux des autres.
Elle est morte au printemps dernier, une semaine avant, je lui avais rendu visite. En quelques minutes, on s'est échangé plus de regards que de mots pendant de longues années. Elle me souris, elle me dit qu'elle m'aime et qu'elle part fière de tous ses enfants.
Y a t-il une méthode pour devenir tolérant ? Peux t-on apprendre à être tolérant ?
Je ne crois pas beaucoup à ce genre de document. Les associations, je doute mais je pense que c'est bien qu'elles existent. Je n'ai pas d'avis à vrai dire.
Je sais une chose, mes parents m'aimaient. Chacun à leur manière. Mais je ne peux toujours pas dire si l'un m'a mieux compris que l'autre. Ont ils compris ? seulement accepter ?
Peux on accepter sans comprendre ? Doit on accepter sans comprendre ?
Peux t-on comprendre sans accepter ? Doit on comprendre sans accepter ?