Claire, presque femme
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Quel chemin parcouru ! Cela demande beaucoup d'efforts et de courage de ta part. Cela force le respect. Je te souhaite le meilleur à venir. Je t envoie pleins de bonnes ondes.
Merci pour ton partage.
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Week-end magique chez mes parents (75 et 81 ans quand même ...). Trois jours au féminin, une sortie shopping avec ma mère dans leur petite ville provinciale, un restaurant en terrasse sur le bord d'un fleuve.
Mon père qui ne peut pas dire qu'il accepte ma féminité mais qui me respecte. Ma mère qui me donne avec plaisir des vêtements vintage que je mettrai avec plaisir, dont une robe qui me faisait rêver, moi enfant.
Je crois encore rêver, mon père aussi ce matin lorsque je suis reparti au masculin cause travail !
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Beau soulagement pour moi aujourd'hui quant à ma situation professionnelle.
Je travaille dans une grande entreprise. Mon changement de poste est prévu pour septembre. Les RH et mon futur hiérarchique sont désormais informés de ma transition. Bon voire très bon accueil, comportement neutre et vigilant pour mon intégration dans mon nouveau poste (et avec de nouveaux collègues).
A venir, un entretien avec le médecin du travail, une réunion d'information pour ma hiérarchie sur la transidentité et une réunion de préparation de mon intégration dans l'équipe (quels messages passer et quelles précautions prendre).
L'équipe LGBT bénévole qui œuvre pour informer les RH, la médecine du travail, les assistantes sociales, … depuis quelques années a bien préparé le terrain. Ces interlocuteurs savent désormais un peu mieux comment gérer cela. D'ailleurs, à la rentrée, il y aura une session d'information pluri-disciplinaire sur la transidentité pour ces professionnels. Les choses vont dans le bon sens. Je vous en reparlerai si j'en ai des retours.
Mon hiérarchique a juste marqué le coup quand je l'ai informé de ma FFS mi-juillet. Comme je vais encore au travail au masculin, ça va plutôt lui faire drôle début septembre. Je suis impatiente de voir sa tête.
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Désormais femme à "plein temps" depuis septembre (Cf. Mes débuts au féminin dans mon entreprise), j'ai fini d'informer ma famille début novembre : tantes, oncles, cousin-es. Que des réactions de surprise puisque j'ai toujours caché ma féminité, des réactions neutres aux encouragements, mais rien de négatif.
"Tout va bien", me direz vous. J'avais dit à ma psy avoir l'impression d'avoir fini ma transition sociale mais je sens ma transition intérieure incomplète. Avant d'avoir cette vie totalement féminine, mon masculin était encore bien présent et l'espoir me portait. Désormais, la sensation de manque est présente : l'espoir est moindre relativement au manque d'aboutissement de ma féminité. L'espoir est toujours présent mais avancer davantage dans ma féminité requiert bien plus d'effort et d'expérience : conversations entre femmes, des détails à affiner sur le visage, ma voix encore masculine au téléphone, les relations avec les hommes, m'habituer à faire cohabiter sans douleur ma féminité avec les souvenirs ma vie antérieure masculine, etc. La route est encore longue ...
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Courage. Le plus dur est fait.
Imagine toi, moi qui est tout fait à l'envers. Être une femme au quotidien à la recherche de sa voix et non hormonée, avec un deadname lui collant à la peau. Ça en fait beaucoup, donc je dois beaucoup relativiser.
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La nouvelle de ma semaine : le courrier du Tribunal qui valide mon changement d'état civil et de prénoms. Je m'appelle donc désormais : Madame Claire <nom inchangé>.
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Super ! Tu vas donc pouvoir aller à la mairie sous peu refaire tes papiers ?
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Félicitations !
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oui, à suivre, refaire tous les papiers. Il faut encore que j'attende 2 semaines de délai d'appel à écouler, puis c'est parti pour la carte d'identité, le permis de conduire, le passeport, la carte vitale (via l'INSEE qui recevra mon acte de naissance modifié si j'ai bien compris !), etc.
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Cool.
J'avance (trop) doucement sur ce dossier. En fait, il est prêt, je cherche quelques volontaires pour le relire.
Je ne vis pas deux vies, mais j'ai deux prénoms. Maintenant, ça commence a partir dans tous les sens, genre pénible.