Comment cela se passe dans votre couple ? L'identité T vous freine t'elle pour être en couple ?
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Bonjour,
Et bien j'ai une chance énorme. On a vécu 20 ans ensemble avant que je lui fasse part de mon côté féminin. Et bien elle a complètement compris, même si j'ai beaucoup parlé avec elle au début.
Maintenant ça fait plus de 4 ans qu'elle sait et elle accepte de vivre avec moi :
- J'ai une garde robe aussi grande que la sienne, et on se partage des fringues.
- On sort partout ensemble. Notre fils, nos familles respectives m'acceptent ainsi que nos amis, ça facilite.
- Je peux même vivre des journées entières en total look et elle n'a pas de craintes. Juste dans les lieux mal fréquentés, elle a peur d'une agression (et moi aussi, donc elle doit le sentir).
- Au quotidien, je ne vis pas en femme, mais les weekend me manquent pour retrouver cette liberté (que je n'exerce pas toujours par respect pour mon entourage et par obligation ==> Travaux manuels). Toutefois, au quotidien, j'ai pris beaucoup de liberté vestimentaire.
- Elle accepte mes transformations (épilation laser, perçage oreille, vernis à ongle, sport pour garde une forme féminine ...)
- Mais elle craint 2 choses : Des rencontres avec des gens de son travail (donc ça n'est pas possible) et je ne la sens pas très emballée par un éventuel traitement hormonal. Donc, je reste où j'en suis et c'est déjà beaucoup.
J'espère pouvoir vivre comme ça longtemps.
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Hello,
Pour ma part, ce n'est pas évident car je me suis découverte tard, avec beaucoup de difficulté à me positionner : seulement travesti ou transgenre ? J'en suis venue à me confier il y a quelques années, et si j'ai eu une bonne écoute et une compréhension sincère, il en est resté que je pouvais seulement me transformer dans l'ombre, tout élément qui traine étant gênant. Par la suite, j'ai commencé à exprimer un style plus mixte pour que ce soit vivable (cheveux longs, basiques féminins). C'est donc toléré dans une sorte de statu-quo, mais il ne faut pas que le féminin se voit trop. L'aspect T est donc vécu comme un problème pour lequel je suis soutenue. Je sais que si je devais faire une transition, je cesserai d'être le mari et donc la relation de couple deviendrait caduque.
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Au vu des réponses, et globalement des discussions que l'on a pu avoir sur le chat. J'ai l'impression que les personnes qui étaient seules (avant de découvrir son côté T) ou qui se sont retrouvées seules, ont tendance à avoir du mal à se remettre en couple.
C'est déjà compliqué de réussir à former un couple qui marche bien, mais avec le côté T, j'ai vraiment l'impression de partir avec un handicap supplémentaire
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Pour ma part le fait que mon coté T me freine a été le cas d'une réflexion il y a quelques années. Et ce qui en est sorti c'est que a priori non (malgré que le doute subsiste parfois).
Par le biais d'anecdotes pendant ce questionnement, je trouvais que j'étais capable de me lancer dans la seduction quand j'en avais envie. Mais ce n'est pas réussir.
Aujourd'hui avec mon coté féminin ou je sors plus (+), j'ai conscience que j'ai des moments ou je me "sabote" dans le sens ou si je suis a une soirée en nana et que je croise une nana (authentique^^), je sais déjà que lorsqu'elle me reverra en gars je n'aurais aucune chance dans un gros pourcentage de cas.
Du coup je suis tiraillée (mais pas non plus dans la déprime). A certains moments j'ai l'envie d'être en couple, mais a d'autres l'idée m'indiffère (parce que j'ai tendance a me dire que ça me prendrais plus la tête parfois). Mais pour autant si je vois que j'ai une porte grande ouverte, je n'hésiterais a tenter le coup ! Rajoutons a ceci que j'ai des petits moments ou j'ai envie d'être nana et que ce soit un gars qui me bichonne sur mon coté féminin mais sur ce dernier sujet je sais déjà que je n'irai pas jusqu'au couple donc ça ne me frustre pas non plus -
Bonjour @flo,
C'est une conclusion difficile que tu sors. Je me suis déjà posé cette question. En fait, j'ai essayé d'y répondre en me positionnant en tant que femme (pourtant c'est ce que je souhaite le plus), et d'essayer de comprendre ce qu'elle recherche dans une relation. Et bien, j'ai du mal à trouver une réponse dans une position qui n'est pas majoritaire : se sentir féminine et être attirée par elles.
Finalement, j'en arrive à une conclusion peut-être plus contrastée. Il faut bien-sûr trouver une personne ouverte à notre situation, mais ensuite peu importe notre personnalité, il faut faire en fonction de la sienne et essayer de lui apporter un équilibre qui lui permettrait de se sentir bien avec nous ... Ben en fait tu as raison : C'est compliqué
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@Loan a dit :
Salut les filles,
Pour ma part, cela fait maintenant un petit moment que je suis avec quelqu’un, et jusqu'à présent, que je sois en fille à la maison ou dans les sorties, cela se passe relativement bien pour le moment ! Ce que je pourrais ajouter de plus dans le contexte de cette histoire, c’est que cette personne m’avait rencontrée pour la première fois, chez des amies et moi j’étais en fille, comme la plupart du temps, quand je suis entre copines. Et la chose qu’il a intriguée et séduite en premier chez moi, c’était l’aisance de mon moi féminin, et l’assurance qui s’en dégager.
Comme quoi, il y a aussi des perles rares, qui nous aiment pour ce que nous sommes. -
@flo, c'est peut-être délicat de tirer des généralité de quelques témoignages. j'ai l'intuition que le principale frein à l'expression de nos transidentité, c'est nous même. Je suppose que rien n'est insurmontable à partir du moment ou l'on a décidé de s'assumer. Je parle de s'assumer au moins dans la sphère intime, pas forcement dans la vie publique.
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Bonjour tout le monde.
Merci pour ce partage
Ce que je retiens de ton récit est qu'une relation sincère avec une compréhension mutuelle sans préjugés sont une des clés d'un couple en harmonie, quelque soit "l'épreuve". Bien-sûr, il y en a surement d'autres.
Malheureusement j'ai l'impression que nous vivons dans un monde de plus en plus superficiel, où l'apparence que l'on donne et la pseudo bienpensance priment sur l’authenticité l’acceptation de l'individu tel qu'il est (avec ses variantes). Ce qui rend difficile de trouver sa moitié dans ce mondede merdemagnifique.Je ne peux que souhaiter à tout être humain de trouver son harmonie, seul ou bien avec une ou plusieurs personnes..
Comme vous vous en doutez, partager son quotidien avec quelqu'un dans une sincérité réciproque et positive, avec ou sans sentiments amoureux, c'est bon pour le moral !
Je m'écarte un peut du sujet là non ?
Kenavo
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Un article apparu aujourd'hui sur le monde :
En pdf :
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J'ai eu une sensation similaire, pas aussi poussée, mais clairement, ça ne traite pas de la transidentité ni des couples où une personne transitionne, ça traite de cas de mtf dans des couples hétéro et c'est la que j'ai commencé à tiquer.
Tu exprimes tout ce qui ne m'est pas venu à l'esprit, et je te remercie de mettre des mots sur mes sensations -
@Johanne-Langlois, et bien je suis encore pire que toi. Je ne l'ai pas lu, car j'étais sûre du contenu. Je n'ai plus confiance dans l'éclairage que peuvent apporter les grands médias sur ce sujet comme plein d'autres.
Dommage, je commence à être aigrie. C'est pas comme ça qu'on progresse. Je vais positiver sur les 6 mois à venir. C'est ma punition.
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Je n'avais pas lu l'article, n'étant pas en couple, j'avais juste mis ça dans ma "todo list".
Je trouve que c'est un peu décousue, mais cela reste assez factuel, mais on ne sait effectivement pas ce qui a été extrait par rapport à l'ensemble des entretiens. Je suis d'accord que cela ne correspond qu'à quelques cas.
D'ailleurs, je me demande quel est le ratio dans les différentes configurations""catho-droito-patriaco-sociales""
Tu vois ça où ?
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Je reformule ^^
@Johanne-Langlois a dit :
L'article veut traiter de la transidentité, qui est par essence la négation des normes "catho-droito-patriaco-sociales", en prenant toujours au final comme référence exclusive ces fameuses normes !
Tu parles de quelles normes catho-droito-patriaco ? Et où la journaliste prend comme référence ces normes (je parle de la journaliste, je ne parle pas des citations, qui effectivement ont pu être sélectionnées par elle (à quel point ?)
Si je parle de différencier des propos de la journaliste, et des propos cités, c'est parce que, quand je lis ça :"Enfin si : « Je l’aide beaucoup plus pour le ménage, je cuisine davantage le soir pour les enfants », avoue Laura."
Bah, super... C'est exactement une référence au "patriarcat", mais dont les mots ont été prononcés par Laura. Et cela reste une retranscription de l'entretien (ce n'est pas une étude, il faut prendre du recul par rapport à l'échantillon choisi, évidemment)
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@Johanne-Langlois a dit :
Ces phrases sont totalement présentées hors du contexte d'origine durant lesquelles elles ont été émises de bonne foi par la personne interrogée, que nous n'avons pas, et dont la portée d'origine était sûrement très différente de celle que l'on veut nous faire admettre.
Je suis persuadée que des tas d'idées modernes et novatrices issues d'une réflexion intelligente ont été dites par ces épouses, sinon elles auraient décampé depuis longtemps, mais rien naturellement n'en ressort !Le truc, c'est que l'on n'en sait rien.
Ce sont des affirmations qui peuvent être vrai ou fausses, et s'il y a quelque que chose que je reproche, c'est bien de ne pas avoir l'entierté des interviews, ni comment l'échantillon a été choisi etc.
Peut-être que des choses intéressantes ont été dit, peut-être que d'autres âneries ont été prononcés. Mais c'est de la spéculation. Donc, manquant d'info, je m'arrête en général là, à ne pas trop savoir quoi penser (et j'en pense trop rien du coup), pis ça s'arrête là.
Certains de tes propos sont également très caricaturaux. Ce dont d'ailleurs est un trait que tu reproches à l'article. Et ce n'est pas avec ce type d'approche que l'on peut me convaincre.
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Coucou, pour ma part avec mon ex, ça été une compréhension mais avec le temps on a vue que ça irait pas plus car on se freiné l'une l'autre donc on sait séparer et maintenant je suis avec mon chéri et lui me pousse a être qui je suis au maximum.
j'ai encore du mal sur certains points mais lui m'accepte tel que je suis, il sait tous de moi, j'ai étais sans filtre avec, ce qui à amené à de longue discutions jusqu’à très tard dans la nuit et maintenant je me s'en totalement épanouie avec lui
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L'article ne prend qu'un éventail très restreint de situations mais il a l'avantage de (certes ce n'est pas objectif donc ni très journalistique) présenter des cas qui se passent plutôt pas mal.
Ce serait être de mauvaise fois que de nier le tremblement de terre que ça peut être pour le couple.
L'article ne fait que survoler des cas. Ça ne peut servir de seule documentation ou guide pour un couple qui traverse une transition.
C'est léger et ça ne creuse pas.
Concernant mon couple, les fois où j'ai abordé le sujet avec madame, sa réponse a été "qu'est ce que tu dirais si moi j'étais un homme?" et je n'ai pas réagi correctement en lui demandant si c'était ça qu'elle voulait, avec le recul, je me suis dit que c'était peut-être le cas. On a très clairement un soucis de communication, toute conversation explose trop vite avant d'avoir pu déboucher sur quelquechose de concret.
Chaque situation déplaisante espace un peu plus la communication suivante. C'est pas vraiment idéal comme situation. Sur les sujets sensibles ou bien quand j'attends des réponses précises et posées, je lui écris. Les réponses sont laconiques et si elle peut expédier et changer de sujet, elle ne se gêne pas. La question de la transidentité est loin d'être le problème. Il faut consolider les strates inférieures déjà.
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Je viens de tomber la dessus, déjà l'intro me fais peur*, mais c'est dans la thématique du thread.
*Ba oui, je vois pas ce que viennent faire deux toubib dans cette histoire... -
Un article plus étoffé que celui du Monde et a priori bienveillant.
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@Mélusine a dit :
Un article plus étoffé que celui du Monde et a priori bienveillant.
Dans la langue de shakespeare, je le lirais quand je serais moins fatiguée